Article publié dans le magazine Réno ZEPRO – N°4 | septembre – octobre 2024.

Les Français sont 74% à avoir trop chaud dans leur logement. Une proportion en augmentation de 10 points en un an.

À l’heure où la Fondation Abbé-Pierre tire la sonnette d’alarme sur la précarité énergétique estivale, Ignes, appuyé par Pouget Consultants, livre une analyse chiffrée du confort d’été dans les logements français.

En se basant sur les données de l’Ademe, l’étude révèle que seuls 10% des logements évalués par le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont adaptés aux vagues de chaleur. Un chiffre qui met en lumière des failles dans la conception des habitations, même parmi celles affichant une bonne performance énergétique. Le principal coupable : l’insuffisance des protections solaires extérieurs et l’absence quasi généralisée de brasseurs d’air, présents seulement dans 5% des logements.

Résultat, près de la moitié des habitations se retrouvent classées dans la catégorie « insuffisant » du DPE pour le confort d’été. Même parmi les logements classés A pour le performance énergétique, 31% ne répondent pas aux exigences de confort face aux fortes chaleurs.

Autre faille, l’étude signale un taux d’erreur de 25% dans les évaluation, du à une application imparfaite des règles de calcul. De plus, la non-prise en compte des spécificités locales – climat, environnement, type d’isolation – pénalise injustement certaines zones rurales pourtant moins vulnérables aux surchauffes. Pour Anne-Sophie Perrissin-Fabert, déléguée générale d’Ignes, il est urgent de faire du confort d’été un véritable outi pédagogique : « Nous appelons les pouvoirs publics à agir rapidement pour améliorer cet indicateur, afin qu’il devienne une référence pour tous les citoyes ? » L’enjeu : offrir une information claire et fiable sur la capacité de nos logements à résister aux canicules.
M.L.B.