Cent mille mégawattheures. C’est l’économie potentielle que pourrait générer la mise en place de rafraîchissement hybride juste sur les plateaux de bureaux de la Défense.
A l’heure où les politiques cherchent à limiter l’impact carbone des nouveaux bâtiments, il est urgent de se pencher sur le parc existant des méga utilisateurs d’énergie que sont les tours de bureaux climatisées. Là, pas de ventilation traversante car il est impossible d’ouvrir les fenêtres. Donc : clim, clim, clim à tous les étages.
Vu la conception de ces tours des années 60-70-80 il est extrêmement complexe de réduire leur empreinte carbone sauf à procéder à la méthode Hong Kongaise qui consiste à détruire et reconstruire. Alors, comment réduire la consommation astronomique de ces 3.6M de m² de bureaux climatisés ? L’étude de l’Université de Berkeley sur le rafraîchissement hybride apporte une solution simple : combiner brasseurs d’air et climatisation.
Résultat de l’étude :
32% d’économie sur la clim. Et si on y ajoute encore une dose de bon sens qui consiste à accepter des vêtements plus légers et moins formels en été (shorts, sandales au lieu de costumes et chaussures de ville), on peut encore aller plus loin.
“Money talks bullshit walks” disent les Anglo saxons. Le tableau ci-joint nous montre qu’en 2024, ces 100 000MW d’économie c’est aussi plus de 20M € de charges en moins pour les consommateurs.
Il serait temps que, comme en Outre-Mer, des systèmes type CEE soient disponibles pour motiver les économies dans le tertiaire sur la climatisation.
Crédit photo : Arthur Weidmann/Wikipedia